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Mois : mars 2015

Dr Jekill and Mr Hyde

Le choc était toujours aussi fort.
Cette fois-ci, il avait suffi d’une comparaison faite par Lee Kuan Yew, le ‘’Kissinger de l’Asie’’, fondateur de Singapour et père de l’incroyable transformation de l’ïle, comparaison évoquée par la professeur Dominique Moïsi :
‘’Singapour est une synthèse réussie de ce que le continent asiatique peut faire de mieux. Israël est ailleurs. Il a toujours été considéré par son environnement régional comme un corps étranger’’
Et Moïsi rapportait, contrairement à Shimon Peres, Lee Kuan Yew ne pensais pas qu’Israël puisse jamais devenir pour le Moyen-Orient, l’équivalent  de ce que Singapour est devenu pour l’Asie, un modèle d’ouverture sur la modernité.
Toute révérence gardée, Jonathan d’habitude plus en retrait sur l’expression de son opinion, se laissa aller à estimer que la vision volontariste de Shimon Peres avait pour lui autant de crédit que le regard historico-passéiste du père du miracle asiatique.
Subitement, son interlocuteur, ami souriant, cultivé, ouvert, se transforma sous ses yeux en pourfendeur véhément de’’ l’aveuglement idéologique’’, de la’’ naïveté criminelle’’ de cette ‘’icone vieillissante du dialogue Israélo/palestinien’’.
A cette explosion verbale subite, s’ajoutât même une modification physique. La rougeur empourpra le visage d’habitude si serein, les veines du cou enflèrent et le regard se durcit sous des sourcils froncés.
Une nouvelle fois, Jonathan, consterné, constata. La politique est un virus qui, dès qu’il se glisse dans la pensée, provoque un effet déflagrant. Le mécanisme intellectuel se sclérose, le raisonnement se fige, le jugement se radicalise.
L’ami devient ennemi.
Et il rêva.
Il rêva d’une approche débarrassée de ce virus infernal.
D’une table ronde réunissant un ensemble israélo-palestinien de scientifiques, économistes,  sociologues, entrepreneurs, éducateurs….., excluant tout représentant politique, Israélien et Palestinien. Qui, rationnellement, objectivement, créativement, positivement, tenterait de démentir la prophétie de Lee Kuan Yew.

Pour que Dr Jekill se débarrasse de cet inévitable double, Mr Hyde.

Francitude / Europitude

Jonathan, le héros de Israélitude et des aventures théâtrales de Schlemil, part ici en double quête des identités de la France et de l’Europe. Initié par l’interview de personnalités diverses, la lecture d’écrivains et experts reconnus, il découvre le levier central et unique de «la recherche du temps perdu». Il peut alors révéler les concepts de « l’Humanisme » pour la France et de « Terre mère » pour l’Europe, qui sont porteurs de la part de la permanence identitaire. Jonathan propose ainsi deux systèmes identitaires qui intègrent cette continuité dans le changement du changement passé, présent et futur.

Francitude / Europitude offre ainsi à qui voudrait entrer dans l’appréhension du complexe, l’occasion d’oublier ses a priori. Une grille de compréhension et d’action pour la France et l’Europe.

Francitude / Europitude est disponible sur le site de son éditeur en ligne : 
edilivre.com 

ainsi que sur différents sites comme :
Amazon.com
Fnac.fr.

Intifada numéro 3 ?

Il n’est jamais trop tard
Les programmes des partis israéliens en compétition électorale, ont fait timidement leur apparition dans cette dernière ligne droite, inégalement d’ailleurs selon les uns et les autres.
Ces programmes qui devraient, dans une confrontation citoyenne et démocratique, servir de base au choix des électeurs, plutôt que la photogénie comparée des candidats ou que les attaques ad hominem de basse altitude.

Il est un peu tard, mais il serait malgré tout utile, pour ne pas dire essentiel, d’évoquer au moins et de traiter au mieux dans ces programmes, la situation des Bédouins israéliens.

Le long des trente premiers kilomètres de la route de Bersheva à la Mer morte, de part et d’autre, sont parsemées des séries d’ensembles, accumulations, villages, zones, on ne sait trop comment les qualifier à l’œil nu, de cabanes, cabanons, locaux, là encore on ne sait pas bien les nommer, faits de tôles, pierres, tissus, bois…..comment savoir, de passage.
Apparemment pas de poteaux électriques, de poteaux téléphoniques, et sait-on ?, d’arrivées d’eau. Quant aux écoles, centres médicaux, boutiques…., à première vue ?
Il s’agit, renseignement pris auprès du chauffeur, de Bédouins.
Des populations déracinées, déculturées, qui ont été déplacées de leurs lieux géographiques ancestraux. Pour être regroupées, posées là.
Comme une bombe à retardement.
Car, lorsqu’un déficit d’accompagnement, de programmation spécifique, adaptée, en matière d’éducation, de formation de santé,  d’assistance au développement économique devient manifeste, lorsque apparemment aucune préparation urbanistique, de logement, de liaison locale et régionale, aucune fourniture des services essentiels, eau, électricité, gaz, ne sont mises en œuvre, que se passe-t-il ?

Il faut bien vivre.
Alors s’installe dans ce vide abyssal, ce délaissement civique, une industrie de survie. L’industrie de la drogue, de la contrebande, du commerce illicite, à commencer peut-être par celui des armes.
Alors les mouvements aux aguets de toute situation fragilisée d’une communauté, de tout sentiment d’abandon, de frustration très profonde, s’introduise, se rendent présent, convaincant. Le Hamas, Daech peut-être, surement, disséminent, prospèrent là, grassement.
Le pire n’est jamais certain.
Mais le terrain est là.

Que nous pardonne ce qui est sans doute, on peut en tout cas l’espérer, une majorité silencieuse de la population bédouine, qui mobilise toute sa force culturelle, pour parvenir à vivre, survivre, à élever ses enfants, dans la dignité.

Mais il ne serait pas inutile  il serait peut-être même digne pour la société israélienne, que ses partis évoquent au moins, au mieux traitent, cette situations, des bédouins israéliens.

Les Bédouins israéliens: une bombe à retardement ?

Il n’est jamais trop tard
Les programmes des partis israéliens en compétition électorale ont fait timidement leur apparition dans cette dernière ligne droite, inégalement d’ailleurs selon les uns et les autres.
Ces programmes qui devraient, dans une confrontation citoyenne et démocratique, servir de base au choix des électeurs, plutôt que la photogénie comparée des candidats ou que les attaques ad hominem de basse altitude.
Il est un peu tard, mais il serait malgré tout utile, pour ne pas dire essentiel, d’évoquer au moins et de traiter au mieux dans ces programmes, la situation des Bédouins Israéliens.

Le long des trente premiers kilomètres de la route de Bersheva à la Mer morte, de part et d’autre, sont parsemées des séries d’ensembles, accumulations, villages, zones, on ne sait trop comment les qualifier à l’œil nu, de cabanes, cabanons, locaux, là encore on ne sait pas bien les nommer, faits de tôles, pierres, tissus, bois…..comment savoir, de passage.
Apparemment pas de poteaux électriques, de poteaux téléphoniques, et sait-on ?, d’arrivées d’eau. Quant aux écoles, centres médicaux, boutiques…., à première vue ?
Il s’agit, renseignement pris auprès du chauffeur, de Bédouins.
Des populations déracinées, déculturées, qui ont été déplacées de leurs lieux géographiques ancestraux. Pour être regroupées, posées là.
Comme une bombe à retardement.
Car, lorsqu’un déficit d’accompagnement, de programmation spécifique, adaptée, en matière d’éducation, de formation de santé, d’assistance au développement économique devient manifeste, lorsque apparemment aucune préparation urbanistique, de logement, de liaison locale et régionale, aucune fourniture des services essentiels, eau, électricité, gaz, ne sont mises en œuvre, que se passe-t-il ?
Il faut bien vivre.
Alors s’installe dans ce vide abyssal, ce délaissement civique, une industrie de survie. L’industrie de la drogue, de la contrebande, du commerce illicite, à commencer peut-être par celui des armes.
Alors les mouvements aux aguets de toute situation fragilisée d’une communauté, de tout sentiment d’abandon, de frustration très profonde, s’introduise, se rendent présent, convaincant. Le Hamas, Daech peut-être, surement, disséminent, prospèrent là, grassement.
Le pire n’est jamais certain.
Mais le terrain est là.
Que nous pardonne ce qui est sans doute, on peut en tout cas l’espérer, une majorité silencieuse de la population bédouine, qui mobilise toute sa force culturelle, pour parvenir à vivre, survivre, à élever ses enfants, dans la dignité.
Mais il ne serait pas inutile il serait peut-être même digne pour la société israélienne, que ses partis évoquent au moins, au mieux traitent, cette situations, des bédouins israéliens.


par Claude Meillet pour Tel-Avivre