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Mois : mars 2014

Israël : un système identitaire opérationnel attaché à « La Force Vie »

Quatrième Volet de notre dossier : La véritable identité d’Israël 
Il n’est pas question, bien entendu, de sauter sur les tables en criant « Force de vie », pour plagier la formule du Général De Gaulle.
Point focal identitaire, le concept se nourrit et à la fois se déploie par un ensemble de notions fondatrices.
sraël est une nation fondée et animée par des principes, dédiée et engagée dans l’action, enracinée et enrichie par la pensée
En puisant dans les informations enregistrées dans la phase d’observation,  un tableau des catégories de notions fondant ‘’la force de vie’’ peut alors être établi :
Principes : liberté – égalité – fraternité
Action : audace – pragmatisme – efficacité
Pensée : judéité – créativité – universalisme
L’ensemble de ces notions fondatrices représente en quelque sorte, sur le fond, le dictionnaire de mots et d’idées associés à l’identité israélienne, une source commune, ouverte, de conception et d’expression, en même temps qu’une garantie de cohérence et de continuité.
En poursuivant le processus de construction du système identitaire israélien, s’ajoute à cet ensemble un composant complémentaire, les critères de style. Ils traduisent dans la forme les notions fondatrices, garantissent la cohérence verbale et visuelle de l’univers d’expression israélien, constituent une source commune de créativité, et en outre, un instrument d’évaluation d’adéquation identitaire des projets, des actions….
Aux catégories Principes, Action, Pensée, correspondent les critères de style Engagé, Direct et Humain.
Le système identitaire d’Israël se formalise donc de la sorte:
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                                                                               La Force de Vie
Notions
Fondatrices                  Principes                             Action                           Pensée
                                       Liberté                                 Audace                          Judéité
                                       Egalité                                  Pragmatisme               Créativité
                                       Fraternité                            Efficacité                      Universalisme
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Critères de style           Engagé                               Direct                            Humain
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La méthodologie suivie pour cette étude conduit ainsi, non seulement à un constat d’état identitaire d’Israël, à la définition du concept d’identité qui lui est attaché, mais encore à la définition d’un système identitaire opérationnel.
Ce qui peut apparaître comme un exercice purement intellectuel, produisant une conclusion de nature théorique, révèle son caractère très concret, quand on le prolonge par un ‘’lexique pratique’’.
Principes : constitutifs de la nation, piliers de la société israélienne, contraire d’amoralité, d’indifférence,
Liberté : moteur de vie individuelle et collective, rupture avec 2000 ans de vie juive, contraire de dépendant, limité,
Egalité : valeur socialiste initiale, distordue par l’écart riche/pauvre et les discriminations internes, contraire de partialité, privilège, injustice,
Fraternité : issue de la société israélienne originelle et du style de vie orientale, renforcée par la fraternité des armes, amoindrie par la tendance à l’individualisme, contraire d’égoïsme, introversion,
Action : culturellement israélien, efficacité et pragmatisme, contraire de délai, complication,
Audace : traverse la société, faculté d’anticipation de courage, contraire de crainte, hésitation, recul,
Pragmatisme : s’applique au processus de décision, de conception, de production, priorise le résultat, contraire de théorique, abstrait, perfection,
Efficacité : pas de temps, ni d’énergie, ni d’argent perdus, choix clair de priorité, de solution, de moyen, d’action, contraire de superficiel, d’excès,
Pensée : héritage du judaïsme, consubstantiel à la vie israélienne, contraire de binaire, dogmatique,
Judéité : culmination de l’histoire juive, souvenir de la Shoah, fédère les diverses communautés internes, exprime la culture et la tradition hébraïque, contraire de fermé, autocentré,
Créativité : irrigue toutes les activités, alimente la confiance, permet d’accepter l’échec, crée une animation permanente intellectuelle, contraire de conventionnel, rigide, habitude,
Universalisme : l’amour des textes étendu à la connaissance, à la mémoire, expression de l’humanisme, valeurs humaines du judaïsme, contraire de primitif, matérialisme.
Ce lexique intègre également la définition des critères de style :
Engagé : actif, noble, généreux, fort, symbolique, contraire de neutre, mou,
Direct : concret, puissant, impactant, dynamique, réaliste, pur,
Humain : dense, conceptuel, imaginatif, réactif, chaleureux, contraire de abstrait, inamical, froid
Pour éviter un étiolement de son identité, c’est-à-dire en fait sa propre force motrice, la société israélienne peut trouver dans le constant appel à son système d’identité une source permanente de réflexion et d’action, de comportement et de communication.

par Claude Meillet pour Tel-Avivre

Israël : sous une réalité complexe, une identité simple et forte

Quelle est la véritable identité d’Israël ? troisième volet de notre dossier.
La recherche de l’identité d’Israël consiste à prendre scrupuleusement en compte la situation identitaire complexe, telle qu’elle vient d’être restituée, et d’éclairer cette situation en détectant ses éléments les plus caractéristiques et les plus spécifiques.
A l’issue de la phase d’observation, cinq facteurs déterminant de la situation identitaire d’Israël se sont  donc détachés du corpus d’information ainsi recueilli.
Une existence sous menace : seul pays au monde à vivre depuis sa naissance sous le risque permanent d’anéantissement, isolé dans un environnement de haine ethnique et religieuse, alerté par la résurgence du vieil antisémitisme présumé moribond et camouflé en antisionisme, touché par une vague larvée de délégitimation, Israël organise sa vie quotidienne comme une nation ordinaire et s’efforce d’équilibrer sa position constante d’alerte et sa volonté de vivre sa vie.
Une dimension religieuse : le judaïsme, consubstantiel à Israël, qui structure la vie publique, nourrit la nation de ses valeurs morales et intellectuelles, a en outre envahi la vie politique, de telle sorte qu’Israël, pays juif et nation multi-ethnique, tente d’équilibrer communauté théocratique juive et nation socialement laïque.
Un terreau de principes : les idéaux socialistes attachés au sionisme originel, les valeurs spirituelles du judaïsme se conjuguent pour donner à la nation israélienne sa spécificité et son caractère indélébile. L’américanisation, la normalisation, un capitalisme finalement victorieux, impactent graduellement ce substrat éthique. Israël s’efforce d’équilibrer l’évolution vers l’individualisme, le succès économique, et la solidarité nationale, le maintien de l’idéalisme initial.
Un conflit Israélo-palestinien endémique : stimulant un ‘’sionisme arabe’’, infectant la démocratie israélienne, le conflit crée une situation autistique qui mêle fanatisme, méfiance mutuelle, qui perpétue l’insécurité, bloque l’intégration de cette île juive et démocratique dans l’océan arabe régional. Israël s’efforce d’équilibrer perpétuation de son développement et sa sécurité avec le vaille que vaille de la coexistence palestino-israélienne.
Une dynamique de société : appétit de vivre, richesse intellectuelle, audace, dynamisme individuel et collectif, créativité, esprit d’innovation, le support de l’armée au développement high-tech, le support de l’Amérique, font d’Israël une ‘’start-up nation’’. Mais l’accroissement de l’écart riches/pauvres, l’élargissement de la pauvreté, le risque de dégradation qualitatif du système éducatif, l’ambiguïté statutaire de la minorité arabe, porte le risque sur cette vitalité. Israël s’efforce d’équilibrer performance économique et distorsion sociale, principes ethniques et discrimination ethnique.
Ce faisceau de facteurs converge vers un diagnostic, rationnellement et, autant que faire se peut, objectivement établi :
Israël a inversé l’attitude juive ancestrale de crainte et de passivité dans une nation indépendante, fière, forte, a, dans une très courte période de temps, avec une volonté  inébranlable, transformé un idéal sioniste en une nation démocratique, florissante, moderne, inventive.
Etat singulier sur la scène mondiale, en situation permanente de guerre ou de conflit larvé, surexposé médiatiquement, laïque et religieux à la fois, Israël est devenu un pays ‘’normal’’, aux forces et faiblesses économiques, sociales, culturelles, politiques.
Le pays a su circonscrire le conflit avec les palestiniens, l’opposition aux pays arabes, au risque de dégrader son image extérieure et en interne sa vie démocratique.
Israël oppose à ses confrontations externes, à ses contradictions internes, une volonté irréductible de vie, mobilisatrice du dynamisme individuel comme du dynamisme national, stimulant la créativité intellectuelle et les facultés morales, une volonté aussi déterminante au temps passé que dans le présent et absolument vitale pour le futur.
Le concept d’identité généré par ce diagnostic répond à trois critères. Il est centralisateur, positif et anticipateur. Centralisateur car il focalise dans une idée motrice le potentiel entier de la nation, positif car il explicite la force qui anime et non la faiblesse qui annihile, anticipateur car l’identité n’est pas statique, elle est vivante, en mouvement.
Le concept d’identité auquel conduit ce diagnostic de la situation identitaire d’Israël est donc :
La Force de vie
Il explique le caractère unique de la destinée et de la résurrection de l’Etat
il se dresse contre les forces de mort qui l’entourent,
il nourrit le dynamisme national,
il est lié et renouvelle la continuité juive,
il se réfère aux principes originaux qui ont construit le pays,
il peut redonner de la marque ‘’Israël’’ une image positive,
il devrait inspirer la réflexion stratégique de la nation et son programme d’action.
Quoi de mieux que de rejoindre ainsi, la définition donnée par le président Shimon Peres :
‘’We are a nation with a life wish’’

par Claude Meillet pour Tel-Avivre

Quelle est la véritable identité d’Israël ?…

La réalité israélienne mise à plat

A la double contrainte, mésinterprétation du concept ‘’d’identité’’, charge fantasmatique déformante attachée à Israël, l’étude sur l’identité d’Israël apporte donc une double réponse : une démarche de recherche, indépendante, professionnelle, du concept dans ses dimensions de permanence et de changement, et l’objectivation de la prise de connaissance de la société israélienne par l’examen bibliographique large et la conduite d’entretiens qualitatifs.

Dans un premier temps, la phase d’observation avait ainsi pour mission de dégager in extenso et sans a priori, la réalité historique et actuelle de la société israélienne.
Analyse d’une vingtaine de livres, d’une centaine d’articles, de la filmographie, de sites web, trente interviews ouverts, confidentiels, d’un échantillon diversifié de personnalités israéliennes et étrangères, ont permis de prendre une photographie d’Israël dans ses composantes historiques, sociologiques, économiques, sociales, religieuses, militaires, politiques, culturelles, et du contexte au milieu duquel le pays se trouve.

Caractéristiques : pays occidental et oriental, société créative, nation mosaïque, petit pays, rôle majeur de l’armée, nouvel Etat-nation et nouveau peuple, jeunesse démographique, grande diversité et l’hébreu unificateur.

Gouvernement et politique : démocratie mais une loi électorale qui distord cette démocratie, une tension sociale, un glissement du socialisme initial vers le capitalisme, une influence grandissante de la religion sur la politique, une droitisation de la société.

Mixité : 101 nationalités présentes, 5 millions d’immigrants intégrés, globalement une des plus grandes richesses de la nation, vague après vague, minorité arabe de 20% de la population.

Armée : forte influence, gros budget, dimension high-tech, dissémination de personnalités dans la vie civique, fonction melting-pot, rôle éducatif, créatrice de solidarité humaine, informalité interne, développement de l’esprit d’entreprise.

Image et communication : couverture médiatique sur-proportionnée, focal sur le conflit israélo-palestinien qui génère une mauvaise image, dégradant la ‘’marque’’ Israël.

Evolution : principes collectivistes, idéaux, affaiblis par l’évolution libérale et les valeurs capitalistiques, par la montée de l’individualisme et du consumérisme, transformation du sionisme, américanisation et urbanisation, menace de mort permanente, extension persistante des implantations, accroissement d’une oligarchie.

Religieux/laïque : racines juives dans un Etat séculier, transition d’un Etat juif à l’Etat d’Israël en cours et en question, une minorité arabe avec un statut de citoyen mais citoyen de seconde zone, transfert  de’’ juifs pour les autres’’ à Israël,’’ nation juive pour les autres nations’’.

Histoire : le retour à la terre ancestrale, à la terre promise,  initialement une définition territoriale, ‘’Eretz Israël’’, focus sur la guerre qui masque la modernité, la normalisation, le compromis religion/séculier, l’ombre persistante de l’holocauste.

Valeurs : un peuple avec la passion pour la justice, la connaissance, l’indépendance, les principes originels du sionisme affadis mais un esprit de corps qui subsiste.

Sionisme : un pays et un Etat pour un peuple, un présence arabe porteuse de conflit, une nouvelle mission, la survie d’Israël et le recours pour la diaspora, une idéologie coexistant avec une foi religieuse.

Judaïsme et Israël : devoir de transmission, destinée nationale et apostolat universel, la loi, base de conception de la vie de la société, culture et solidarité, l’éducation et le livre,

Education : fragmentation entre le système éducatif publique et le système religieux, tendance récente à la baisse de qualité, croissance du système religieux, les deux ou trois ans d’armées rendant des étudiants matures,

Economie : forte économie en croissance constante, ‘’start-up nation’’, haute technologie, esprit d’entreprise, créativité, bon appui du système financier, support américain déterminant, relation proche avec l’Europe, nouvelle orientation vers l’Asie, centralisation et concentration, écart grandissant riches/pauvres, croissance de la pauvreté, déséquilibre budgétaire en augmentation.

Internet : pénétration de tous les secteurs de l’activité et de la société, multiplicateur de productivité, facteur d’ouverture, expertise israélienne en high-tech, force de modernisation de la population orthodoxe.

Forces : dynamisme, culot, réalisme, créativité, esprit d’entreprise, confiance en soi, niveau d’éducation, climat.

Faiblesses : rôle excessif de l’armée, arrogance, loi électorale, accroissement de la pauvreté, culot, américanisation excessive, incapacité à faire la paix, excès du capitalisme.

Culture : multiculture, haut niveau architecture, littérature, cinéma, danse…., audace créative, irrigation par la culture juive et les cultures d’immigration,

Futur : risque de dégradation de la démocratie et de l’éducation, risque de radicalisation religieuse, modus vivendi pour la cohabitation entre juifs et arabes israéliens, perpétuation des difficultés de relations Israël/Palestine.

Relation au monde :Israël, extension de l’Europe au Moyen orient, relation déterminante avec les USA, nouvelle orientation vers l’Asie, influence du know-how israélien en haute technologie,

Diaspora/Israël : vue comme de seconde zone par les Israéliens, un support pour Israël et Israël un recours pour la diaspora, développement d’une diaspora israélienne.

Israël/Palestine : une menace permanente, opposition des forces du fanatisme et du compromis, comportement d’occupant généré par la présence en Cisjordanie, la perpétuation du conflit créée un ‘’sionisme arabe’’, situation qui dégrade irrésistiblement l’image d’Israël.

Israël/musulmans : île dans un monde arabe, l’intégration, une opportunité, non-intégration, un risque, frontières autant culturelles que géographiques, dangers constant de radicalisation islamiste, d’un nucléaire iranien, de l’inconnu des révolutions arabes, singularité peu connue de la coexistence des différentes religions en Israël.

Antisémitisme : résurgence mondiale, influence de l’islam extrémiste et d’un renouveau du fascisme, Israël héritier des préjugés attachés aux juifs du monde.

Le rôle de l’analyse de cette réalité complexe sera d’en extraire les grandes caractéristiques et de porter un diagnostic sur la situation identitaire israélienne.

A la semaine prochaine…
par Claude Meillet pour Tel-Avivre

L’identité de la France et de l’Europe sous la loupe d’une démarche de recherche d’identité des entreprises : La France, le temps passé source du futur, l’Europe, le temps passé socle du présent.

Le phénomène identitaire
Le questionnement identitaire traverse actuellement, de façon générale, toutes les sociétés. Outre qu’il constitue une constante à travers les temps, de la condition humaine et collective, il prend un accent impératif dans le temps présent sous l’effet de la mutation fondamentale qui caractérise notre époque.
La France, particulièrement, s’interroge sur elle-même compte-tenu de l’acuité de sa difficulté à s’adapter à cette révolution.
Cette interrogation s’accroit du fait de l’impact de plus en plus sensible de l’Europe sur elle comme sur chaque Etat membre de l’Union européenne, d’autant plus que l’Europe, en devenir, cherche aussi à savoir qui elle est.
Cette étude avait donc pour objet de déterminer, dans cette double interrogation identitaire, quels sont les fondements de l’identité actuelle et future de chacune, et quelles sont les interactions de l’une sur l’autre.
La spécificité méthodologique
L’auteur, précédemment créateur et dirigeant d’une agence spécialisée dans l’analyse et la conception de marques et d’identité d’entreprises, a testé dans une recherche identitaire préalable, la faisabilité de l’application à l’étude d’une identité d’un pays, la méthodologie qualitative mise au point pour les entreprises, test qui s’est avéré probant.
Il s’agit d’une étude indépendante et non commanditée, professionnelle et non académique, opérationnelle et non purement analytique.
Echappant aux prérequis des points de vue d’analystes, politiques, historiens, philosophes, communicants, sociologues, cette méthode s’attache à les intégrer tous, à les enrichir par un recueil vivant de témoignages et s’efforce d’extraire de ce corpus, le plus objectivement et rationnellement possible, la substantifique moelle, c’est-à-dire l’identité.
Elle se développe en quatre phases, d’observation, interprétation, création et exploitation.
Sa particularité est de définir un système identitaire concret, opérationnel, à partir d’un diagnostic précis d’une situation identitaire.
Le temps, facteur d’ajustement des deux identités
Les deux entités,  France et Europe, outre leur communauté de destin actuel, partagent la même particularité, celle d’un enracinement historique, d’échelles différentes mais pour toutes deux, très ancien et très riche.
Toutes deux, violemment confrontées à un temps de rupture radicale, subissent conjointement un décalage disruptif existentiel. Toutes deux sont dans l’obligation vitale d’ajuster leur curseur identitaire avec le curseur du temps.
Toute deux sont contraintes de se réinventer, au sein de la reconfiguration en cours du monde.
Chacune, au regard de son héritage historique propre, de ses spécificités contemporaines, pour définir et affirmer en elles-mêmes et dans leur environnement, la ligne de force de son identité.
La France : retrouver son passé perdu pour le recréer, en force du temps présent et futur
Encalminée dans son passé, nostalgique d’une identité forte et reconnue, frustrée devant un présent atonique et dégradé, le sentiment d’une société fragilisée, socialement fragmentée, reléguée économiquement et politiquement en bas de tableau d’un monde devenu globalisé, la France actuelle est une France du regret.
Pour redevenir stimulante intérieurement et motivante extérieurement, l’identité de la France doit donc être recréée. Non pas inventée, comme pour une jeune nation, mais, ‘’persévérant dans son être’’,  réinventée à partir du temps retrouvé, celui de son passé rêvé.
En jetant un pont entre ce temps retrouvé et le monde contemporain, en projetant le temps passé d’une identité française phare vers le futur, en revigorant et modernisant son acquit idéologique, d’inventivité scientifique et culturelle, d’audace, d’aptitude à la rupture, ‘’ressuscitant l’avenir d’une longue mémoire’’,  la France du regret se transposera en une France  de l’avant-garde.
France : la résurrection identitaire
Capitaliser sur un contenu identitaire acquit, historiquement reconnu mais endormi, social et humain, culturel et scientifique, revigorer un levier de l’être, radicalement différenciant dans l’univers contemporain de l’avoir, expliciter un principe de vie privilégiant la qualité, l’équilibre, le beau et le bon,  relier l’identité intime de la France à l’identité historique européenne, relier l’univers de la Renaissance, des Lumières, à l’univers de la haute technologie, au digital, au langage internet, à l’image, situer l’exigence identitaire dans un effort national de réinvention dans les contraintes et les forces du monde moderne, manifester l’audace retrouvée d’un pays qui ose se reconstituer autour d’un concept, cette-fois-ci pour lui-même et non plus dans une prétention œcuménique………
Tout conduit à réhabiliter  et réinventer

L’HUMANISME

Le système identitaire, déploie ce concept d’identité autour de notions fondatrices qui lui sont attachées, en renouvelant leur contenu :
Liberté, pour entrepreneur, ouverture, ambition,
Egalité, pour engagement, devoir, efficacité,
Fraternité, pour bien-être, culture, émotion.
L’Europe : fonder et enrichir le présent sur un passé réhabilité et régénéré.
Mère ignorée des démocraties du monde, échouant à rapprocher la réalité de l’Europe de son modèle idéal, dépourvue de ses racines anciennes comme d’une âme nouvelle, indécise sur sa place et son rôle intérieur et extérieur, cependant en mouvement vers un chemin mobilisateur, l’Europe apparaît comme une nouvelle construction des temps présents.
Cette dimension actuelle, qui présente un caractère artificiel,  trouve en réalité ses fondements historiques, intellectuels, culturels, sociologiques, dans le temps passé du monde.
L’avenir identitaire de l’Europe relève, de fait, de sa capacité à fonder sa légitimité au  temps présent sur le contenu de son temps passé régénéré.
L’Europe doit rebâtir son statut et son identité à partir de son statut historique de mère fondatrice. Vis-à-vis de ses enfants les plus proches, les nations qui la composent, en inversant le rapport actuel. Non plus en construisant une maison neuve mais en les invitant à rentrer à la maison de famille, en retrouvant les principes initiaux de la vie commune. Vis-àvis des nations extérieures, éparpillées sur l’arbre généalogique, en reprenant son rôle de promotrice des idéaux de vie collective.
Europe, la refondation identitaire
Resituer l’Europe dans sa dimension historique, qui enlève à la construction en cours sa dimension artificielle, restituer à l’Europe sa charge d’universel, culturelle, philosophique, morale,  et sa conception de l’organisation politique, administratif, social, législatif, inscrire le rassemblement des nations européennes en son sein, non pas comme un effet de rationalisation, de réalisme économique et géopolitique, mais comme un ‘’retour à la maison’’ dans un mouvement d’essence émotionnelle familiale, inverser la relation Europe / Etats-nations conduisant non plus à ce qu’ils demandent ce que l’Europe leur apporte, mais à se demander ce qu’ils peuvent apporter à l’Europe…….
Tout conduit à faire de l’Europe,

LA TERRE MERE

Le système identitaire  qui déploie ce concept d’identité autour de notions fondatrices :
La Pensée, pour l’humanisme, la vision, la création,
La Force, pour l’équilibre, le poids, l’universel,
La Famille, pour le partage, les racines, l’héritage
France/ Europe, une relation filiale
La relation entre la France et l’Europe se situe hors du champ d’un concept identitaire. Elle nécessite cependant une définition propre  qui exprime la façon dont les identités de l’une et l’autre  se recoupent.
Cette relation tient à la pensée humaniste, les Lumières ayant d’une certaine façon redonné un élan aux concepts de la civilisation gréco-romaine initiale, elle s’inscrit dans une chronologie historique, la France, plus vieille nation européenne au sein de la plus vielle civilisation  occidentale, elle traduit le plus récent entrecroisement, la France ayant été avec l’Allemagne, l’initiatrice de la construction de l’Europe contemporaine, elle illustre un ‘’fait intuitif’’, la France représentant une petite Europe compte-tenu de sa propre variété géographique, climatique, de la diversité de sa population, de sa position de lien, entre le nord et le sud, l’est et l’ouest,
Tout conduit à établir leur affinité autour de

LA FRANCE, FILLE AINEE DE L’EUROPE

L’exploitation de l’étude et de ses résultats
L’objectif de cette étude est d’apporter une contribution nouvelle aux réflexions et aux débats générés par l’incertitude identitaire régnante, hors des positions exclusives, des visions politiciennes, de tout présupposé ou tout préjugé.
Elle présente probablement le double avantage d’exposer des définitions identitaires de la France et de l’Europe à l’opposé des définitions rassemblées sur le vecteur commun du pessimisme et du défaitisme, et d’appuyer ces ‘’défis identitaires’’ sur une volonté d’objectivité et sur un esprit de recherche.

Israélitude

Israelitude

Jonathan, le héros d’Israélitude, restiitue sous une forme de récit l’étude  »Israel identity study », menée en 2012.

Derrière Jonathan, les lecteurs pourront ainsi découvrir, dans un mode plus ludique et accessible, la réalité profonde d’Israël, pratiquement contraire de l’image qui lui est communément associée.
Ils pourront en outre, avec lui, rencontrer un éventail de personnalités toutes plus attachantes les unes que les autres.

Israélitude est disponible sur le site de son éditeur en ligne, edilivre.com ainsi que sur différents sites comme Amazon.com, Fnac.fr.

Peillardises

Peillardises

« Peillardises » n’est pas un livre paillard, ni d’ailleurs un livre.
Il s’agit de la restitution in extenso du recueil des cours d’Emmanuel Peillet, alors professeur de philosophie au lycée Michelet à Issy-les-Moulineaux.

Personnage multiforme, créateur du Club de Pataphysique, écrivain sous couvert de multiples pseudonymes, conférencier, calligraphe, jarryste, disposant d’une culture encyclopédique, maniant la dérision, et donc professeur, par obligation disait-il, mais professeur fascinant de sa philosophie autant que de la philosophie.
C’est un recueil à déguster, par petites doses, à reprendre périodiquement pour découvrir, comme le disait Rabelais, « la substantifique moëlle ».

Il peut par ailleurs être obtenu auprès du Collège de Pataphysique qui dispose d’un stock de ce recueil.