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Intifada numéro 3 ?

Il n’est jamais trop tard
Les programmes des partis israéliens en compétition électorale, ont fait timidement leur apparition dans cette dernière ligne droite, inégalement d’ailleurs selon les uns et les autres.
Ces programmes qui devraient, dans une confrontation citoyenne et démocratique, servir de base au choix des électeurs, plutôt que la photogénie comparée des candidats ou que les attaques ad hominem de basse altitude.

Il est un peu tard, mais il serait malgré tout utile, pour ne pas dire essentiel, d’évoquer au moins et de traiter au mieux dans ces programmes, la situation des Bédouins israéliens.

Le long des trente premiers kilomètres de la route de Bersheva à la Mer morte, de part et d’autre, sont parsemées des séries d’ensembles, accumulations, villages, zones, on ne sait trop comment les qualifier à l’œil nu, de cabanes, cabanons, locaux, là encore on ne sait pas bien les nommer, faits de tôles, pierres, tissus, bois…..comment savoir, de passage.
Apparemment pas de poteaux électriques, de poteaux téléphoniques, et sait-on ?, d’arrivées d’eau. Quant aux écoles, centres médicaux, boutiques…., à première vue ?
Il s’agit, renseignement pris auprès du chauffeur, de Bédouins.
Des populations déracinées, déculturées, qui ont été déplacées de leurs lieux géographiques ancestraux. Pour être regroupées, posées là.
Comme une bombe à retardement.
Car, lorsqu’un déficit d’accompagnement, de programmation spécifique, adaptée, en matière d’éducation, de formation de santé,  d’assistance au développement économique devient manifeste, lorsque apparemment aucune préparation urbanistique, de logement, de liaison locale et régionale, aucune fourniture des services essentiels, eau, électricité, gaz, ne sont mises en œuvre, que se passe-t-il ?

Il faut bien vivre.
Alors s’installe dans ce vide abyssal, ce délaissement civique, une industrie de survie. L’industrie de la drogue, de la contrebande, du commerce illicite, à commencer peut-être par celui des armes.
Alors les mouvements aux aguets de toute situation fragilisée d’une communauté, de tout sentiment d’abandon, de frustration très profonde, s’introduise, se rendent présent, convaincant. Le Hamas, Daech peut-être, surement, disséminent, prospèrent là, grassement.
Le pire n’est jamais certain.
Mais le terrain est là.

Que nous pardonne ce qui est sans doute, on peut en tout cas l’espérer, une majorité silencieuse de la population bédouine, qui mobilise toute sa force culturelle, pour parvenir à vivre, survivre, à élever ses enfants, dans la dignité.

Mais il ne serait pas inutile  il serait peut-être même digne pour la société israélienne, que ses partis évoquent au moins, au mieux traitent, cette situations, des bédouins israéliens.

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