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Auteur/autrice : Claude Meillet

Arab minorities a chance for Israel

Minorities in Israel

The existence of ethnic minorities in a country is quite a common thing worldwide. The particularism in Israel is linked to its historical and regional context, to its religious dimension, and to the Israeli-Palestinian conflict.

Historically, the ancestral presence of Jews and Arabs on the current Israel land, the recent creation of the Israeli State, combine to create an oppositional situation between both ethnies. This situation is all the more amphasazied, that Israel is regionally isolated amongst Arab countries.

The religious difference creates an additional factor of opposition in Israel. Although Islam on side and Judaïsm on the other are historically sisters, the two religions are also historically in confrontation. This conflictual situation has been empowered by the the implantation of a Jewish State in an Islamic local and regional environment.

The serial of wars between the surrounding Arab countries and Israel, extended by the ever lasting Israeli-Palestinian conflict, create an ambiguous position both for Arab minorities and Jewish mmajority within the Israeli nation. Arab minorities are confronted to a dual appartenance, Arab  and Israeli ones, Jewish majority is confronted to full acceptance  or differenciation of those minorities.

To those factors, is first added the internal differences within the global Israeli minority. Beside the most important israeli Arab community, the Druze and Beduin communities,  the Circassian population, although equally Arabic ethnic,  present specificities with particular relations with Israel State.

The pure dimensional side is in itself another peculiar element, since minorty represents 20% of israel population.

Paix, principes, programmes

Ils sont venus, ils étaient tous là. Mais, pardon Aznavour, il ne s’agissait pas cette fois, de saluer une dernière fois la Mamma. Le thème de leur réunion, proposé par un des habitués de leur troupe, insidieusement provocateur «Élection, piège à c… », avait eu au moins le mérite de témoigner d’un intérêt général pour la chose.

Il est vrai que les élections israéliennes s’approchaient rapidement. Que la férocité de la bataille, le niveau bas de la ceinture des attaques personnalisées réciproques, le lourd parfum de la corruption qui s’y était infiltré, la radicalisation de l’affrontement à Gaza, faisaient grimper allègrement la fièvre émotionnelle. Et les faisant ainsi déroger à la règle encadrant leurs réunions hebdomadaires, on ne parle ni de religion, ni de politique. Jonathan espérait seulement que le débat inévitable, ne finirait pas comme dans le fameux dessin sur l’affaire Dreyfus, avec une table dévastée et la légende «ils en ont parlé».
Le respect des traditions et des bonnes habitudes aidant, tout commença, «as usual», par le choix des boissons. Puis par l’accueil blagueur des retardataires, eux aussi habituels. Puis par l’installation en rond de cercle des futurs belligérants. La séance pouvait commencer. L’initiateur thématique, barbe noir corbeau en avant et sourcils broussailleux, introduisit le sujet avec la flamme que tous lui connaissaient. C’est trop important, pour la nation, nos enfants, période cruciale pour le pays, autour du pays, le devoir de participer, l’unité, les dangers, les opportunités, …il dressa le cadre. Terminant sur une recommandation honnête : on s’écoute pendant, on boit un coup après !

Un premier intervenant reprit la balle au bond, pour déclarer sa confiance, et même toute sa flamme dit-il pour Bibi, énumérant une litanie argumentaire qu’il estima modestement imparable. Provoquant l’intervention du second, qui niant le caractère imparable revendiqué, lui opposa un contre-argumentaire tout aussi fourni, en faveur du camp Bleu Blanc. Déclenchant à son tour, avant qu’il termine complètement, la verve contradictoire d’une fougueuse cinquantenaire…. Et, bien entendu, la mécanique s’enclencha. Le bel ordonnancement, l’écoute, la retenue, s’évanouirent très vite. Les affrontements d’opinions tranchées de personne à personne, alternaient et se superposaient avec les discussions générales sur un sujet mobilisateur. L’ironie, les mises en boîte, permettaient de garder une dimension amicale à ce qui ressemblait de plus en plus à une sympathique foire d’expression de passions et de positions idéologiques solidement tenues.
Poussé à s’exprimer, Jonathan choisi alors de proposer une grille d’évaluation des oppositions politiques. Introduisant leur dit-il, un peu de rationnel dans un océan d’émotionnel. Esquivant les quolibets, il évoqua la démarche des 3 P. L’effet de surprise lui donna le temps d’exposer sa proposition.

Le premier P pour Paix. Les deux camps, Droite et Centre, ont des titres à offrir la garantie de savoir gagner les guerres. Dans le contexte de danger permanent qu’Israël affronte, l’important n’est donc pas de choisir qui gagnera le mieux la guerre, mais qui gagnera mieux la paix. Qui est le plus susceptible d’interrompre le cycle sans fin des guerres, et de gagner la paix ?

Le second P pour Principes. Etre juif et être israélien appelle le double respect de principes. Les principes moraux, auxquels notre histoire, notre culture, nos traditions obligent. Les principes initiaux du sionisme, que probablement les évolutions du pays ont fait en partie oublier, mais qui nourrissent la dimension identitaire d’Israël. Qui, quel camp, quel leader, sont le plus susceptible de défendre ces principes ?

Le dernier P pour Programme. Quels sont les programmes des forces politiques candidates ? Les hommes importent, mais plus encore importe le projet dont ils sont porteurs, qui nous concernent, nous directement, le futur de nos enfants. Etudier, peser les programmes permet en particulier d’évacuer le poids trop grand du jugement, forcement partisan, sur les personnes. Quels sont les programmes et lesquels répondent le mieux aux défis qui attendent le pays ?

Sa proposition fut accueillie d’abord dans le silence, puis dans un début d’approbation, puis dans un premier essai de réponse collective au premier P défini. La paix. Une opinion s’exprima, une autre reprit la réflexion à sa conclusion pour l’infléchir, une troisième pour la contester…et le débat reprit son rythme, sa fougue, ses interruptions, ses blagues, ses quelques cris.
La démarche des 3 P ne coula pas. Elle flotta sur les vagues déferlantes des échanges, disparaissant, réapparaissant, dans les reprises de souffle, les accélérations, les temps morts. Pour redevenir reine quand les verres se levèrent, à la gloire éternelle des 3 P.

Mr Netanyahu, I feel ashamed

I received recently a direct message to me, from you.
I don’t know you personnaly.
I suppose that my name is part of a file used to win votes in next election.
As the trend is now to use marketing method to individualize politic argumentation.
But, as politics is a community matter, I prefer to share my reaction to your personnal message with my fellow citizens. This is it : I feel ashamed

I feel ashamed in the name of Israel democracy. Yes, Israel is a democratic state. But your political action is more and more distorting it. Probably more for electoralist alliances than for intimate conviction, you bring this democracy close to the autorative, populist democracies which are flourishing in the East European states.

I feel ashamed, in the name of the minorities in Israel. You confirmed clearly in your last declaration that the status you assigned to those minorities is different from the status of Israeli Jews. This difference being based upon difference of religious appartenance, is in itself a negation of the basic humanity principle : all men are equal, out of religion, gender, colour and condition.

I feel ashamed in front of the hypocrisy, consisting in declaring the minorities populations being citizens of the state, together with declaring that this country is only for the Jews. I feel ashamed when arabic language is downgraded to a second class national language.

I feel ashamed in the name of Zionism. Theodore Hertzl defined Israel as a state for the Jews and not a Jewish state. David Ben Gurion confirmed the creation of the Israel as a secular state, assigning Jewish religion to its natural individual role, out of the political field, and introducing faithfulness to Judaism through some traditional signs, as Shabbat, in the public life. The last national law is a treachery regarding the original principles linked to Zionsm.

I feel ashamed in the name of secularism.  When, for electoralist reason, you introduce the more extremist and racist religious party as the next Likoud partner, you re-enforce the deviation that makes religion and religious parties impulsing the main tendancies and orientations of the main governemental decisions.
Giving the education minister to a responsible of a religious party, found its conclusion when introducing a religious approach into a national secular system.

I feel ashamed in the name of justice. As a French-Israeli citizen, I have a deep respect for the independance, the power, of the Israeli Justice and Police authorities and systems. This makes me me all the more ashamed when I see the Minister of Justice attacking them, trying to downgrade the Supreme Court power, distorting the balance between juridic and legislativ power. When I see yourself, criticizing judges and police officers in your personal case, as you should be, by function, their first defender.

I feel ashamed in the name of ethics. I know, through personnal experience in France and in Algeria, that an occupation army becomes automatically unrespectful of moral laws. I know the complexity of the Israeli-Palestinian conflict. But I know that letting rot the actual situation, conducts inevitably to make Israel being infected by immorality. Immorality through indifference and through action.
I know that illegal immigration is a difficult and a delicate question to treat. But I know that the lack of humanity and the lack of rationality are conducting a country to the worst.
I am ashamed to see Israel democracy being downgraded by loss of ethic obligations.
I know that illegal immigration is a difficult and a delicate question to treat. But I know that the lack of humanity and the lack of rationality are conducting a country to the worst.
I am ashamed to see Israel democracy being downgraded by loss of ethic obligations.

I am ashamed in the name of equality. You probably know better than me, that Israel is at the lowest level of economical equality amongst worldwide nations. In spite of a booming economy and technological development. Which indicates that the social and économical repartition is and becoming each year more inequal.
This inequality is all the more striking that it touches essentially childhood.

I hope now that the next election will help to stop all those  derivatives of Israeli society,  re introduces in the political life of the country, real democracy, respect of minorities, fidelity to Zionism principles, application of secularism, defence of justice, return to ethics, re conquest for equality and make me feel again proud to be Israeli/French.

With all respect,
Jonathan

Jonathan is the writer name for an Israeli/French citizen, living in israel for 6 years.

Donner du sens

Au-delà de l’étincelle initiale qui a fait éclater la colère de ceux qui se sont parés du gilet jaune pour la manifester, la taxe écologique sur le carburant, une addition de frustrations s’est vite révélée nourrir cette explosion.
Pouvoir d’achat, sentiment d’abandon, éloignement des décisions, distorsion sociale, excès de privilèges, injustice territoriale, mondialisation menaçante…..se sont amalgamés dans le désordre et, très vite, la démesure. Et, exploités par les extrémismes de tout bord, ouvrant au pire, la violence, le le renversement constitutionnel.
Mais, au-delà de l’au-delà, l’explosion a trouvé sa source dans le vide fondamental actuel de la société française, le manque de sens de la vie nationale.

Des causes universelles participent à la perte du sens commun donné à la vie de tous

Mais, au-delà de l’au-delà, l’explosion a trouvé sa source dans le vide fondamental actuel de la société française, le manque de sens de la vie nationale.
L’effondrement de l’idéal rêvé qu’a été le communisme, son corolaire le triomphe du capitalisme qui l’a poussé à des dérives d’injustice insupportables, la mondialisation dans ses effets d’uniformisation, la médiatisation et son pouvoir de distorsion, l’absence assourdissante de système de pensée du monde moderne.
Des causes nationales ajoutent au grand désarroi.
En politique, la désagrégation d’une offre ‘’de gauche’’. En France, comme partout en occident, veuve du grand parrain qu’a été le communisme, incapable de se réinventer, la gauche s’est diluée dans une ‘’sociale-démocratie’’ rosâtre, inodore. La ‘’droite’’ classique n’offre rien de plus entraînant, engluée dans des luttes de pouvoir qui anihilent une vraie réflexion d’ensemble. Aux extrêmes, des sectes idéologiques opposées se rejoignent dans une contestation globale qui ne fait que creuser le doute et la colère. Les multiples fractures sociales amplifient la vacuité du jeu politique. Urbanisation à marche forcée et fragilisation du tissu rurale, ghettoïsation de quartiers de banlieues, radicalisation d’une minorité musulmane, déficit d’intégration de l’immigration.

Le grand débat lancé par le président de la République répond à la demande multiple réclamée par le mouvement des gilets jaunes

De cette démarche totalement innovante peut surgir, si le processus d’analyse et de synthèse qui va l’exploiter sait être solide, transparent, créatif, un ensemble systémique de réponses cohérent, fondateur, suffisamment rassembleur.
Cette capacité de rassemblement deviendra réellement fondatrice si le nouveau système politique, économique, social proposé, s’explicite selon un sens ontologique, clairement nommé, unique, motivant, différenciateur.

Autrement dit, au-delà d’un ensemble ordonné de réponses, le système devra être porté par une redéfinition identitaire française.

Anti-antisémitisme

Comme on l’a bien vu, dans le développement des gilets jaunes, la révolte sociale est porteuse de l’expression et de l’amplification d’un antisémitisme larvé sous ses différentes formes. Il serait donc important d’accompagner l’ensemble des mesures sociales, économiques, financières, politiques, qui sortiront du grand débat, d’un volet spécifique de traitement de ce phénomène.

Quand ça va mal, c’est la faute aux juifs. Depuis plus de 2000 ans, c’est comme ça.

Il n’est donc pas absolument étonnant que la protestation  des gilets jaunes comporte sa part de déclarations, actions plus ou moins violentes antisémites, dans la mesure où elle traduit un mal-être profond et relativement général. L’augmentation exponentielle des actes ouvertement antisémites  actuellement constatée n’intervient pas par pur hasard.

Il n’est pas dans la possibilité immédiate de supprimer au plan national un réflexe universel, atavique, millénaire. Mais  sa remontée en surface offre l’occasion  de s’attaquer dans un premier stade à cette résurgence dangereuse pour une communauté  particulière, qui a peut-être suffisamment donné d’elle-même à la communauté nationale pour être défendue, protégée, valorisée. Et, dans un deuxième stade, d’attaquer offensivement et non plus défensivement le substrat d’antisémitisme, dormant ou proclamé, qui pourri de l’intérieur, même partiellement, la société française. Qui se traduit dans la vie quotidienne, par un réel interdit social. Les signes extérieurs de judéité sont devenus pratiquement impossibles à porter, les enfants juifs ne peuvent plus en beaucoup d’endroits étudier à l’école laïque, qui par ailleurs en beaucoup d’endroits ne peut plus enseigner la Shoah…..

Un pan d’actions nouvelles devrait donc compléter le programme d’ensemble.

Dans un premier temps, un panel d’experts judiciaires, policiers, sociologues, juifs, autorités islamiques, politiques, se réunirait pour évaluer l’arsenal actuel de lutte et d’interdiction de l’antisémitisme et pour définir, autant que le permettent les lois fondamentales de la République, un renforcement de ce dispositif. Pour définir les moyens les plus rapides de sa mise en œuvre, tenu compte des contraintes législatives et juridiques.

Dans un second temps, devrait être mis au point, avec les autorités de l’éducation, les représentants des différents types de média, et les fournisseurs d’internet et de réseaux sociaux, une série de programmes de sensibilisation, d’information sur le judaïsme, son histoire et sa réalité, sur les communautés juives  en France, sur Israël, son histoire et sa réalité, Y compris le conflit israélo-palestinien, ainsi que sur l’antisémitisme, son histoire, ses phantasmes et fantômes, sa réalité.

 Ce programme d’actions spécifiques devait d’une part, être placé sous le cadre de la refondation de l’identité française de ‘’nouvel humanisme’’ et d’autre part, être présenté comme un devoir d’honneur de la communauté nationale.

« Identité », le pire et le meilleur

‘’L’identité’’,  s’est imposée en concept de référence face aux interrogations multiples du monde contemporain.
Sur tous les continents, sur tous les sujets, il est brandi en étendard, appuyé sur des démonstrations, aussi définitives que contradictoires.
Aucun champ n’est épargné, sociologique, économique. Mais c’est bien entendu dans le champ politique que la revendication identitaire prend toute son acuité. Résolument sélective et férocement exclusive, elle transforme un questionnement légitime et vital en domaine d’affrontements allant de l’idéologique au guerrier.
Le paradoxe est que ce concept, supposé répondre aux interrogations ontologiques d’un temps de grandes ruptures, n’est lui-même le sujet d’aucune interrogation. Automatiquement accepté, il s’entend unanimement comme le héraut de la continuité, de la préservation.

Le pire : le grand malentendu

L’histoire est sage, assise avec l’ennui des sages,
Et tient un livre atroce ouvert sur ses genoux,
Elle mouille son doigt pour décoller des pages
Qui ne parlent jamais de nous.

Jean Cocteau découvre, avec la fulgurance du poète, le grand malentendu qui vicie dans leur fondement la quasi-totalité des attachements identitaires.
La référence à l’Histoire fonde en effet toujours sinon exclusivement, la recherche, l’explicitation et la mise en exergue d’une identité référente. Trump prétend retrouver avec ‘’America First’’ une vocation originale des Etats-Unis d’établir par sa propre force la plus grande puissance mondiale ; Marine le Pen et ses équivalents nationalistes européens prônent le retour exclusif aux racines constitutives de leurs nations ; et à l’inverse, les mêmes réfutent l’existence d’une identité européenne par absence de réalité historique ; en Israël, au-delà des dimensions sécuritaires, économiques, les prochaines élections s’articulent autour de la confrontation identitaire entre un fondamentalisme à racines ethno/religio/ géographique, et un centro-sionisme laborieux dérivé de l’original. Comme l’avait annoncé André Malraux, ‘’le XXI siècle sera religieux ou ne sera pas’’, et la donnée religieuse s’invite effectivement d’autorité dans le politique. Les fondamentalistes islamistes ressuscitent un Califat de leur grandeur passée ; les Evangélistes américains s’inspirent d’une conception radicale de leur chrétienté pour développer inexorablement leur stratégie œcuménique.
L’identité est spontanément conçue comme le respect d’une lignée historique, le maintien ou le retour au présent des données initiales d’un temps passé, la préservation d’un acquis fondateur.
Cette vision entraîne donc, sous l’autorité de l’histoire, la priorité et souvent l’exclusivité au respect du ‘’même, de ‘’l’idem’’, la transposition du passé et la défense de l’acquis.
Ouvrant du même coup la voie au pire. L’exergue des racines chrétiennes conduit au refus du mariage pour tous, de l’interruption volontaire de grossesse. Le nationalisme historique conduit au rejet absolu d’une immigration jugée a priori menaçant l’intégrité nationale. La soumission inconditionnelle aux lois coraniques conduit les extrémistes islamistes à la condamnation violente de tout ce qui s’y oppose. La loi de Moïse continue pour les Hassidimes à prévaloir sur les lois de l’Etat d’Israël. L’invention de la race aryenne conduit un illuminé et le peuple qu’il fascine au pire absolu. L’histoire a ses vertus. Elle constitue une ‘’recherche du temps perdu’ ’enrichissant humainement, intellectuellement, sociologiquement, le temps présent. Elle devient danger lorsqu’elle prétend conférer à l’identité ainsi conçue, l’exclusivité de la conduite du temps présent.

Le meilleur : voie du présent et voix du futur

‘’L’histoire décolle des pages qui ne parlent jamais de nous’’.
Le privilège historique fige l’identité dans la transposition d’un acquit. En oubliant que le temps passé est un temps perdu. ‘’L’histoire est l’étude des faits morts’’, dit Valéry, ‘’c’est l’étude des êtres n’existant pas’’ rajoute Alain, prolongeant Saint-Augustin, ‘’le passé, ce n’est pas le passé mais la présence du passé’’. Le passé ne devient ‘’le temps retrouvé’’ que dans son inscription dans le sang et le souffle du présent.
L’identité n’est pas seulement mémoire. ‘’Tout change perpétuellement, la seule chose immuable est la loi de cette perpétuelle métamorphose’’ disait déjà Héraclite. L’identité est ‘’le même’’ et, en même temps, changement. Elle est l’unité de la conscience de soi, qui suppose mémoire et anticipation, c’est-à-dire la synthèse qu’elle opère à travers tous les changements. De la même manière qu’un individu n’est pas seulement le résultat de son ADN, une entité collective, qu’elle soit locale, régionale, nationale, supranationale, ou ethnique, religieuse, est l’expression vivante d’une combinaison de facteurs du présent. Les Etat-Unis ne peuvent plus s’identifier seulement à la résurgence d’un ‘’America first’’. L’identité américaine doit intégrer son temps passé au temps qui passe. Depuis l’irruption des GAFSA, à la mixité démographique croissante, à la complexité nouvelle de sa position géostratégique. La réduction de l’identité française à un enracinement nationaliste ignore sa vocation à l’universel, son élargissement à d’autres cultures. L’Israël du XXIe siècle n’est plus que la combinaison bancale du Judaïsme et du Sionisme, mais l’a enrichi d’une dynamique économique, technologique, culturelle. Les formes radicales du christianisme, de l’islamisme, comme du nationalisme, apparaissent des défigurations de leurs notions d’origine.

L’identité n’est pas seulement mémoire. ‘’Tout change perpétuellement, la seule chose immuable est la loi de cette perpétuelle métamorphose’’ disait déjà Héraclite. L’identité est ‘’le même’’ et, en même temps, changement. Elle est l’unité de la conscience de soi, qui suppose mémoire et anticipation, c’est-à-dire la synthèse qu’elle opère à travers tous les changements. De la même manière qu’un individu n’est pas seulement le résultat de son ADN, une entité collective, qu’elle soit locale, régionale, nationale, supranationale, ou ethnique, religieuse, est l’expression vivante d’une combinaison de facteurs du présent.  Les Etat-Unis ne peuvent plus s’identifier seulement à la résurgence d’un ‘’America first’’. L’identité américaine doit intégrer son temps passé au temps qui passe. Depuis l’irruption des GAFSA, à la mixité démographique croissante, à la complexité nouvelle de sa position géostratégique. La réduction de l’identité française à un enracinement nationaliste ignore sa vocation à l’universel, son élargissement à d’autres cultures. L’Israël du XXIe siècle n’est plus que la combinaison bancale du Judaïsme et du Sionisme, mais l’a enrichi d’une dynamique économique, technologique, culturelle. Les formes radicales du christianisme, de l’islamisme, comme du nationalisme, apparaissent des défigurations  de leurs notions d’origine.

L’identité devient alors non constat, mais une force. Plus statique, mais dynamique. Ce redressement de perspective ouvre alors la voie au meilleur. La découverte de la force vive qui caractérise une collectivité, explicite ce qui différencie un pays de tous les autres, ce qui sous-tend ses activités, sa population.
Cette force vive porte une double exigence. La première tient à sa recherche et à son expression. Identifier l’identité d’un pays demande un examen large, objectif, de toutes ses composantes, passées, présentes, un effort rigoureux d’analyse et de synthèse, éliminant en particulier la dimension émotionnelle habituelle. La seconde tient à sa nature active. L’identité est un devoir. Elle est un objectif, en permanence activé. Elle demande une lucidité, un engagement constant, conscient, de tous, partout. Elle devient alors le moteur des actions au présent et la ligne de projection dans le futur.

L’identité : une entrée créatrice du présent et du futur

A partir du moment où l’approche identitaire n’est plus un enfermement mais au contraire une réinvention, s’ouvre alors une vision dynamique, positive, des questionnements habituels.
Une étude menée récemment, tente d’établir objectivement et rationnellement les bases sur lesquelles la France pourrait structurer sa reconquête identitaire. Cette reconquête s’appuie sur le concept d’identité réaffirmé d’humanisme.  La France du regret peut alors se transposer en France de l’avant-garde en revigorant et modernisant son acquit idéologique par son inventivité scientifique et culturelle, son aptitude à la rupture. Les trois notions fondatrices de l’identité française, Liberté, Egalité, Fraternité, réactualisées, complètent le système d’identité. Ces bases ouvrent une nouvelle entrée dans la problématique française  L’action publique retrouve l’essentiel maintenant disparu, un sens, qui facilite sa cohérence, sa compréhension et son acceptation par les citoyens. Quelques exemples. En économie, un programme de substitution progressive mais déterminée de l’industrie de l’armement par l’industrie et le service de l’écologie, appuyée sur les deux champions mondiaux français du secteur (Engie et Veolia). Dans le domaine social, sur la base d’évaluation d’un comité d’experts indépendants, un répertoire des populations les plus nécessiteuses est établi, et une échelle de revenu décent est défini, assuré par la solidarité nationale. En politique, le principe de subsidiarité érigé en règle absolue permet l’instauration d’un équilibre accepté des droits et devoirs de tous. L’immigration, régulé par une approche rationalisée et débarrassée des a priori émotionnels et idéologiques débouche sur un système d’intégration culturelle, économique, éducative, linguistique, financière, sociale, contribuant à l’équilibre démographique et économique du pays.

De la même manière que l’humanisme retrouvé devient l’âme motrice d’une France éternelle et nouvelle, une récente étude identitaire redonne à l’Europe, avec le concept régénéré de Terre Mère, un souffle nouveau à sa vocation originale. Il ne s’agit plus pour chaque pays européen de réinventer à force une maison nouvelle mais de réintégrer la maison familiale commune. Il ne s’agit plus de demander ce que l’Europe peut apporter mais de se demander ce que chacun peut apporter à l’Europe. Dans un monde constitué de grands acteurs géopolitiques, l’Europe, Terre mère, prend elle aussi un sens pour le temps présent et le futur, nourricier et protecteur de chacun de ses pays-enfants.

Dans un temps contemporain qui courre si vite sous le fouet de l’innovation technologique triomphante, de la médiatisation assourdissante, du brouhaha incontrôlé de la parole libérée de la contrainte morale, les hommes oublient de s’interroger sur la véracité des histoires qu’ils se racontent. Et qui du coup ‘’ne parlent jamais de nous’’.
Faire arrêt. Comprendre que l’approche identitaire n’est pas résurgence historique réinventée, mais continuité d’invention de vie, donne aux générations actuelles et à venir le sens, le désir et la dynamique de l’action.

Bedouins identity study

This Bedouin identity study has been conducted in Israel from September 2017 to May 2018. Totally independent, it follows previous studies about Identity of Israel, Druze, Israeli Arabs.

Identity

– Another word is ‘’personality’’.
Some anthropologists or sociologists speak of ‘’the soul of a nation’’.
– It applies to what makes a person, a company, a country, specific, unique, distinct from others.
-It comes from ‘’idem’’, and defines what stay permanent through changes and time.

– Identity is not only conceptual. It is a force.
It is not static and passive, it is dynamic and active.
It is faithful to the past, it boosts the present and conducts the future.

Study

– This study is non-academic, it is an operational one.
That means that it does not only describe the situation of the Bedouin identity in Israel but has an operational objective : to offer to the Bedouin community an objective representation of its present situation and an help and recommendation to improve it and to optimize it for the future.

– It is not quantitative, it is a qualitative study.
-it is based upon around 30 confidential, open interviews, internal and external to Bedouin community and to exams of articles, books, web site, films and videos, precedent studies.

It includes 4 successive phases: observation, interpretation, creation, application

Peillardesques

PeillardesquesFlorilège de pensées philosophiques

Par Emmanuel Peillet – Résurrecteur – Claude Meillet
Thème : Philosophie / Sociologie
Format : Roman (134×204)
Nombre de pages : 60
Date de publication : 11/05/2018
ISBN : 9782414228157

Comme son grand frère, Peillardises, venu au monde en 2002, Peillardesques doit tout à son père putatif, Emmanuel Peillet. Le résurrecteur qui a procédé à son accouchement a en effet été l’élève de ce professeur de philosophie, au lycée Michelet de Vanves dans l’année scolaire 1954-1955.

Bien que se targuant par ailleurs de relier son activité de Professeur de philo à sa stricte dimension alimentaire, Emmanuel Peillet lui conféra de facto un caractère d’ordre mythique par l’originalité de sa personnalité et la richesse de son enseignement. L’ironie et la distance, la virtuosité verbale et le savoir encyclopédique nourrissaient une vraie découverte de la philosophie, de son ouverture en tant que discipline personnelle.

Personnalité singulière, Emmanuel Peillet entretint, sous d’innombrables pseudonymes, une multiplicité de personnages. Créateur et animateur lige du Collège de Pataphysique, écrivain, linguiste, photographe, conférencier, calligraphe.

Peillardises restituait le contenu du cours d’Emmanuel Peillet, à partir de cinq cahiers de notes fidèlement conservés.

Peillardesques constitue le répertoire des citations dont il émaillait en permanence sa description de la philosophie, de ses hommes, de ses écoles, de son histoire. Offrant à chacun d’enrichir par prélèvements successifs son propre petit répertoire.

Jonathanitudes 2

Jonathanitudes 2

Par Claude Meillet
Thème : Essai / Etude politique
Format : Roman (134×204)
Nombre de pages : 220
Date de publication : 28/03/2018
ISBN : 9782414212583

Résumé

Après Identitude, résumé pastiche de son expérience professionnelle de conseil en identités, Schlemil, approche théâtralisée de thèmes sociétaux universels, Israélitude puis Francitude / Europitude, romantisation d’études identitaires, Jonathan, héros transversal, a regroupé dans Jonathanitudes 1 une série d’articles publiés entre 2015 et 2016.
Jonathanitudes 2 persiste et signe les articles parus en 2017.

Chacun des articles répond à une tentation souvent gourmande, parfois engagée, de commenter le cours du monde dans l’ordre politique, humain, sociétal, économique. L’ambition est ici, toute proportion gardée, et avec toute la distanciation nécessaire, de donner à penser, librement, à chacun des lecteurs.

Disponible sur le site de l’éditeur : 
edilivre.com

Biographie de Claude Meillet

Bardé d’un triple héritage, celui d’une famille nombreuse, provinciale, juive, ouverte, celui d’un professeur de philosophie iconoclaste, universaliste, pédagogue, et celui de la fréquentation constante de grands écrivains et philosophes, l’auteur a suivi un parcours professionnel de spécialiste des identités de collectivités, principalement à travers son agence Orchestra, puis dans le groupe DDB, enfin en conseil indépendant.
Éloigné des contraintes professionnelles, partageant depuis quelques années son temps libéré entre Paris et Tel Aviv, il profite de l’alternance de ces deux mondes pour mener des études identitaires sur Israël, la France et l’Europe, les Druzes, les Arabes israéliens, les Bédouins israéliens… Et pour relever à travers l’écriture d’articles épisodiques les traits lui paraissant les plus marquants des choses comme elles vont.

Arab Israeli identity study

This study has been realized from January to April 2017.
It was conducted through qualitative, open, confidential interviews of a very diverse sample of thirty Arab Israelis, Jewish Israelis and external people, plus a wide documentary research.

Its author was the head of a communication French agency, specialized on image and identity for Companies and collectivities.
After retiring, he arrived in Israel in 2011, and decided to apply its professional research methodology first to Israel identity, then to France/Europe identity and to Druze identity.

This study, totally independent, has an operational goal. That is to say that, as previously its studies for its customers had the obligation to produce concrete result which helped them to choose the best strategy, to improve their process and internal life, to increase their external efficiency, this Arab Israeli study has for objective to make this community to better know itself, and to improve and stabilized its position within the Israeli society.

This objective is all the more ambitious that the present identity situation of Arab Israelis, individually as well as collectively, is extremely complex. The ‘’innocence’’ of the author, newcomer, with no preview on the subject, is probably an advantage in term of objectivity and openness for fresh approach. It is probably also a disadvantage in term of in detail and in overage pre-knowledge of this situation.
That is the reason why this study is presented with a total humility, and the only hope that it will be a help for the Arab Israeli community as well as for the Israeli society.